Prusa MK3 Originale en kit : Unboxing, assemblage et premiers tests

Voilà cela faisait un petit moment que je rêvais d’avoir une imprimante plus haut de gamme « tout option » et avoir autre chose que du « chinois ». Mon choix s’est porté sur la Prusa MK3 originale, le dernier bébé de Josef Prusa (ou presque).

A savoir que bon nombre d’imprimantes de marque chinoise s’inspirent énormément des imprimantes Prusa, étant open source, on en trouve à tous les prix avec des composants de plus ou moins bonne qualité, et donc plus ou moins fiables « out of the box » et parfois de nombreuses heures d’upgrade sont nécessaires pour avoir des impressions correctes.

Mais que vaut ce modèle original ? A un tarif compris entre 769€ et 1000€, est-ce que cela vaut le coup comparé à un clone à 200-400€ ?

On peut choisir d’acheter la MK3 en kit, à assembler soi-même, vendu 769€, ou bien déjà assemblée/calibrée pour 999€ (avec un délai d’attente plus long).

Pour ma part je suis parti sur la version en kit, plus abordable mais qui permet aussi d’apprendre comment est assemblée sa machine.

Quand je parle de « tout option » de quoi il s’agit ? Qu’est-ce qui pourrait justifier ce prix plus élevé ?

Je ne vais pas vous re-lister toute la fiche technique, vous pouvez la trouver directement sur le site de prusa pour la Prusa Original MK3

Mais voici selon moi les fonctionnalités qui en valent la peine :
– Nivellement automatique du plateau
– Plateau flexible en acier « aimanté »
– Extrudeur bondtech direct drive, pour imprimer tout type de matériaux (flexible compris)
– Reprise d’impression en cas de coupure de courant
– Détection de fin de filament + détection d’extrudeur bouché
– Ventilateur Noctua + drivers trinamic ce qui rend cette imprimante ultra silencieuse
– Précision d’impression ultra fine jusqu’à 0.05mm

Autre détail qui justifie également selon moi ce tarif, c’est le support technique proposé par Prusa, car il faut quand même avouer que très souvent le support chinois laisse à désirer (voir est inexistant pour certaines marques), tout comme leurs notices d’assemblage.

Concernant la surface d’impression, nous sommes sur 25cm (sur la largeur) par 21x21cm, alors certains diront que c’est trop petit en comparaison à une CR10, mais quand je vois le nombre de fois où j’ai réellement eu besoin d’imprimer de grandes pièces, je me rend compte que cette surface d’impression est largement suffisante pour 90% de ce que j’imprime.

Voilà après cette présentation rapide de la bête, il est temps de passer aux choses sérieuses, j’ai donc reçu ma MK3 en kit, ainsi que le kit MMU2 (qui fera l’objet d’un autre article). Le colis n’est pas très imposant (pour cette version en kit), si vous optez pour la version assemblée attendez vous à un colis 2 fois plus gros.

On retrouve dans la boîte une série de plusieurs boîtes, dont une bobine de PLA argent, un petit paquet de bonbon haribo, et une checklist du contrôle du colis.

Pour éviter de vous faire tout une série de photo du contenu de chacune de ces boîtes, j’ai préféré vous faire une petite vidéo qui montre rapidement ce qu’on trouve à l’intérieur.

On est donc parti pour l’assemblage de la machine, vous trouverez une notice d’assemblage dans ce colis (en français), mais également  sur le site de Prusa : la notice d’assemblage en français

Il faudra compter environ 8 heures pour assembler cette machine, mais cela dépendra grandement de vos compétences en assemblage d’imprimante, si c’est votre première expérience, et si vous êtes plus ou moins bricoleur.

Au passage il s’agissait de ma première expérience en assemblage complet d’une imprimante 3D, jusqu’à maintenant j’ai toujours eu des imprimantes pré-assemblée ou en kit « simple » avec à peine 1 heure de montage. Je ne suis pas non plus un très grand bricoleur, donc cela sera l’occasion de voir si c’est à la portée de tout le monde ou presque 🙂

Je vous invite à lire le début de la notice, vous verrez à quel point tout est détaillé, le fait que cela soit également traduit en français est très appréciable, cela a été pour moi un réel plaisir à assembler, comme un lego ! Je l’ai assemblée au fur et à mesure en semaine le soir, pour l’assembler tranquillement à tête reposée.

Je ne vais pas vous détailler toutes les étapes, car on retrouve tout dans leur notice d’assemblage, mais vous pourrez voir quelques photos de différentes étapes d’assemblage.

On commence par le châssis, en aluminium découpé au laser, cette phase d’assemblage est vraiment très simple, une fois assemblé on se rend vite compte que cette structure est très robuste et très stable.

La seconde étape consiste à assembler le chariot Y ainsi que son moteur et sa courroie, la partie la plus délicate de cette étape était de bien aligner les roulements sur les tiges lisses.

L’étape suivante consiste à assembler le chariot de l’axe-Z, pour lequel je viens de me rendre compte que j’avais oublié de prendre une photo vous m’en excuserez !
Voilà donc l’étape qui suit avec les moteurs de l’axe-Z ainsi que le chariot de la tête d’impression. Tout s’emboîte facilement, sans problème particulier.

Ensuite on passe à l’assemblage de l’extrudeur, cette partie était effectivement assez complexe, mais toujours très bien détaillée dans la notice.

L’assemblage de l’écran LCD, rien de compliqué à ce niveau, c’est après que cela se complique !

L’installation du plateau chauffant, un peu délicat pour bien l’aligner avec les trous de perçage de la structure du plateau, mais avec un peu de concentration on y arrive facilement !

On met également en place l’alimentation, on commence maintenant à avoir des fils un peu dans tous les sens, on va bientôt attaquer la partie électronique !

On enchaîne avec le montage de la carte RAMBo (quel joli nom).

Il est temps maintenant d’organiser un peu tous ces câbles qui partent dans tous les sens.

Et voilà le bazar ! Il était minuit quand j’ai fini d’installer la carte, avec la fatigue j’ai préféré remettre au lendemain cette étape, de peur de faire un mauvais branchement, mais finalement c’était pas si compliqué, tout est toujours très bien détaillé dans la notice d’assemblage !

Et voilà notre MK3 est prête ! Reste plus qu’à la brancher en espérant ne pas la faire brûler à cause d’un mauvais branchement, il est fortement conseillé de tout revérifier avant de l’allumer pour la première fois !

Première démarrage… ouf cela fonctionne ! L’imprimante se lance automatiquement en mode « wizard » avec le choix de la langue, de nombreuses langues sont disponibles sauf le français, dommage…

Lors de cette première initialisation l’imprimante effectue un diagnostic automatique de tous les axes, il est également nécessaire de calibrer la sonde PINDA qui va permettre de faire le nivellement du plateau automatiquement.

Une fois ces étapes réalisées, il est temps d’ajouter la plaque d’acier et de lancer la réglage de la première couche en live. Cette procédure permet de bien régler la hauteur de la buse.

Voilà l’imprimante est prête à imprimer ! On trouve de très nombreux exemples sur la carte SD fournie, il est préférable d’imprimer un de ces gcode en premier.

C’est parti pour un Benchy ! Je craignais de me retrouver avec une impression de mauvaise qualité, à cause d’une erreur de montage (courroie mal tendu, vis mal serré, élément mal aligné…) et finalement j’ai été très surpris du résultat de cette première impression ! C’est juste parfait ! Imprimé en 0.15 avec le PLA fourni avec l’imprimante, très belle couleur au passage. J’ai été très surpris par la vitesse d’impression de la première couche, et l’accroche de celle-ci, ce plateau est vraiment bon !

J’enchaîne une seconde impression, un peu plus complexe avec des supports, toujours un fichier fourni sur la carte SD. Rien à dire, très propre, les supports se sont enlevés très facilement.

Voilà donc mes toutes premières impressions, sans prise de tête…

En parcourant la carte SD, je vois un fichier avec une résolution en 0.05mm (0.15mm pour les 2 précédentes), curieux de voir le résultat…

C’est vraiment super propre, on distingue à peine les lignes d’impression !

Je dois dire que j’ai été très agréablement surpris par cette MK3, les 2 points qui m’ont le plus surpris c’est d’abord le silence de cette imprimante ! C’est juste hallucinant, on l’entend à peine… Et le 2ème point, c’est cette surface d’impression, ce plateau en acier flexible aimanté, un vrai bonheur, inutile de mettre de la colle ou autre adhésif, cela tient tout seul ! Combiné avec le calibrage automatique à chaque début d’impression, c’est terminé les problèmes d’accroche !

Il me reste maintenant à explorer le MMU2, à l’heure où je termine cet article il est déjà monté, mais je vous ferai un autre article détaillé sur ce sujet. Mais en bonus je vous montre quand même un premier résultat d’impression

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